Anthony : l’engagement associatif au cœur du parcours étudiant
Anthony est étudiant en 2ème année de master à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines , il explique son parcours, son engagement associatif et son rôle de tuteur.
Pourquoi avoir choisi la faculté des Lettres et des Sciences Humaines ?
J’ai toujours voulu enseigner ; en 2nd la matière SES m’a donné envie de faire de l’économie et de la sociologie. Avec les conseils d’un professeur je suis parti en Licence AES (Administration Économique et Sociale) à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques de Limoges. Je suis resté jusqu’en fin de L2 et j’ai arrêté par désintérêt. La sociologie était minime et le droit de plus en plus présent. J’ai donc décidé de partir en Sociologie à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines où j’ai été accepté en 2ème année de Licence. Je suis venu étudier à Limoges pour me rapprocher de certains de mes amis.
T’es-tu senti bien accueilli ? Et vite intégré ?
Même en arrivant directement en 2ème année, je me suis rapidement fait des amis. Les étudiants de la faculté ont un bon état d’esprit. La compétition n’est pas présente entre nous, les gens sont plus dans l’entraide.
Qu’as-tu pensé de la licence ? De la relation avec les enseignants ?
Les relations avec les enseignants sont très bonnes et elles le sont d’autant plus en master. Les enseignants nous connaissent bien, ils sont là pour notre réussite, ils sont toujours présents pour nous aider et répondre à nos interrogations. Entre la licence et le master sociologie, beaucoup d’étudiants partent et d’autres arrivent mais les effectifs réduits permettent de vite créer des liens.
La faculté m’a permis de changer ma vision des choses. Au lycée j’étais énormément dans un esprit de compétition, je cherchais toujours à être meilleur que les autres. A la faculté j’ai commencé à être de plus en plus dans un esprit de collectivité, d’entraide. Ce n’était pas à qui s’en sort le mieux mais plus de se soutenir entre nous pour que tout le monde réussisse. Je suis même devenu tuteur par la suite.
Quel est l’ambiance générale de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines ?
Dans cette faculté les étudiants sont solidaires, ce n’est pas vraiment très sectaire à l’intérieur des formations. En étant tuteur et présent dans l’associatif, je connais du monde un peu partout même si je suis forcément plus distant de la nouvelle génération.
Pourquoi être devenu tuteur ?
J’étais très présent dans les associations et j’ai voulu continuer à m’impliquer dans la faculté. Un de mes amis était tuteur et m’a donné envie de me lancer. Cela permet de faire des rencontres et de gagner un peu d’argent. Je n’avais pas assez de temps de tutorat en 1er année de master ; c’est en redoublant que j’ai pu vraiment m’impliquer. Cela est bénéfique pour les deux personnes, j’aime pouvoir apporter mon aide et l’échange permet d’avoir un interlocuteur étudiant qui lui permet parfois d’être plus à l’aise pour venir nous poser des questions plutôt qu’aux enseignants. L’emploi du temps de master permet de pouvoir faire ce rôle de tuteur, les partiels sont moins présents ce sont plus des dossiers à réaliser, et on a globalement moins d’heures de cours.
Le tuteur d’accueil aide à mettre à l’aise les élèves à la rentrée. Le tuteur d’accompagnement lui est présent tout l’année pour apporter une aide et un soutien pédagogiques aux jeunes étudiants.
Pourquoi t’es-tu investi dans l’associatif ?
A partir de la fin de ma licence 2ème année de sociologie je me suis lancé dans la vie associative. Je me suis énormément impliqué dans les différentes associations de la faculté afin de faire bouger les choses et apporter de l‘animation sur le campus. Je me suis impliqué principalement dans l’association « Logos » et ai apporté mon aide pour le « Limousin express » (trésorier) et d’autres pour des coups de main comme le « Ruedo iberico », « Geosphère », ou encore le « Road stop challenge ». J’ai aussi aidé dans la mise en place de nombreux projets tel que le journal et la radio de la faculté, de nombreux projets d’animations même au niveau national avec Animafac et dans le bénévolat d’arts en fac. Je ne fais plus partie d’association pour permettre de faire tourner les responsables mais je suis toujours là pour y apporter mon aide si besoin. Je suis passé responsable de l’équipe Formation au bureau de vie étudiante ainsi qu’élu pour le compte des associations au conseil de gestion de la Faculté des Lettres.
La vie associative m’a permis de me créer un grand réseau que ce soit étudiant, administratif ou enseignant. Cela m’aidera à accéder plus facilement à un emploi (j’espère !). La vie associative permet aussi d’avoir le sens des responsabilités et de savoir s’organiser. Mes différents postes associatifs m’ont fourni de nombreuses compétences que ce soit en matière de trésorerie, de travail d’équipe ou encore d’administratif. Depuis 3 étés je travaille aux inscriptions de l’Université puis à la hotline d’assistance pour répondre aux questions concernant les inscriptions. La vie associative me permet de compléter mon diplôme avec des compétences et m’ont permis de me diversifier pour par la suite avoir un profil plus attractif.
Quels sont tes projets futurs ?
J’aimerais travailler dans la recherche en sociologie, notamment sur ce qui touche l’éducation ou les politiques.
Que dirais-tu à un lycéen qui souhaite venir à la Faculté des lettres et des sciences humaines ?
Pour avoir fait le tour des lycées pour présenter ma formation, le plus important est de savoir ce que l’on ne veut pas faire, parfois plus que ce que l’on veut faire. Il est important de se créer des contacts pour connaitre les formations qui nous intéressent. Faire des immersions, poser des questions aux étudiants, chercher sur le site, se créer sa propre opinion et chercher le maximum d’informations.
Mon conseil serait de penser à l’après. Je regrette de ne pas l’avoir fait avant. Mon parcours a été chargé entre études et vie associative. Il y a des moments où je dormais peu mais je ne l’échangerais pour rien au monde. J’ai adoré avoir une vie étudiante remplie. Il faut profiter au maximum du temps libre ; la quantité de travail si on le gère bien permet de pouvoir consacrer du temps à la création de son réseau. Ça a été compliqué mais j’ai pris énormément de plaisir en voyant la finalité de mes efforts. Il faut profiter, mais sérieusement ! Profiter, ce n’est pas se la couler douce. Je suis fier d’avoir fait bouger quelques choses, il faut surtout le faire avec passion.