Jonathan Virot – des langues à la rédaction technique
Quel est votre cursus universitaire ?
Après un baccalauréat scientifique, je me suis inscrit en Licence de Langues Étrangères Appliquées car j’aimais beaucoup les langues vivantes. Au bout de 2 ans, je ne savais pas vers quels débouchés me tourner. Un étudiante m’a alors parlé de la licence professionnelle Rédaction Technique et je me suis renseigné auprès des enseignants Anne Gabaud et Gervais Morin. Je me suis donc inscrit en Licence Professionnelle Rédaction Technique à la rentrée 2008.
Qu’avez-vous pensé de la Licence professionnelle design d’information et rédaction technique ?
Nous étions une petite promotion, on était vraiment bien encadrés par les enseignants. Les cours sont très pratiques et cela m’a beaucoup servi par la suite. On travaillait beaucoup en équipe, tout le groupe s’investissait beaucoup, on restait tard le soir à travailler sur les ordinateur de la salle de cours. C’est une formation pour laquelle les débouchés sont directes, tous les diplômés trouvent du travail directement à la sortie de la Licence.
Comment s’est passée votre insertion professionnelle ?
J’ai fait un stage de 4 mois dans l’entreprise Dekra Norisko où j’ai dû réaliser un catalogue des décrets et un guide des obligations réglementaires. Mes tâches consistaient à mettre à jour une base de données (Teambox) et à rédiger des feuilles de style. J’ai pu appliquer directement les compétences acquises dans le cadre de la Licence professionnelle Rédaction Technique et Design d’information. J’ai réalisé mon projet tutoré dans la même entreprise.
J’ai obtenu ma licence professionnelle fin septembre et après une journée de recherche de travail, j’ai répondu à dix offres d’emploi et j’avais deux entretiens le lendemain à Paris.
J’ai été recruté par l’entreprise Takoma une société de prestation de services dans le secteur du e-learning, de la communication et de la documentation technique, qui emploie une centaine de personnes. La société a d’ailleurs recruté un autre étudiant de ma promotion le même jour. J’ai donc signé un CDI directement pour un premier salaire de 1500 € nets. J’ ai travaillé pour cette société pendant 1 an et demi, je réalisais de la documentation pour les formateurs, je rédigeais des notices d’utilisation et je faisais de la relation clients. La relation client est très importante dans le métier de rédacteur technique car il faut se déplacer dans les locaux de clients, échanger avec les équipes, vérifier les équipements. J’ai aussi travaillé pour des clients dans le secteur de la défense, j’ai par exemple rédigé des manuels de maintenance pour les pilotes d’hélicoptère. Pour ce faire, j’ai dû travailler en étroite collaboration avec le pilote formateur et les experts techniques.
Quelle a été votre évolution professionnelle ?
J’ai ensuite changé de poste pour rejoindre la société NMJ où j’ai continué à travailler pour le secteur de l’aéronautique, j’ai obtenu un poste de chef de projet qui est une évolution naturel pour les rédacteurs techniques, je suis passé à 2400 euros nets par mois. Par la suite, j’ai été adjoint au directeur de production et j’ai exercé des missions de coordination, de management tout en assurant l’interface avec le client.
J’ai ensuite été « siphonné » par une grand groupe : Safran. J’y travaille toujours aujourd’hui. J’encadre un service de 15 personnes en charge de la rédaction de documentation de maintenance.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaiteraient se former à la rédaction technique ?
Il faut être ouvert à tous les secteurs d’activités, en tester plusieurs avant de choisir. Moi, l’aéronautique me passionne maintenant mais je ne connaissais pas ce secteur avant. Il faut également être prêt à actualiser sans cesse ses connaissances.