Coline et Ilona : 8 mois de service civique à la Faculté
Coline et Ilona ont réalisé une mission de service civique à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines durant 8 mois d’octobre 2017 à juin 2018. Elles ont participé activement à l’animation du campus et à l’accueil des étudiants internationaux. Elles reviennent sur ces 8 mois intenses en activités et riches en rencontres.
Pourriez-vous présenter ?
Coline : Je m’appelle Coline, et je suis licenciée… de lettres modernes. Au terme d’une année riche : troisième année de licence et volontaire en service civique à l’animation du campus. Mon rôle était d’accompagner les associations de la faculté dans leur développement et de redoubler d’idées ingénieuses pour animer la fac ensemble.
Ilona : Je suis Ilona , j’ai 22 ans, et cette année j’étais volontaire en service civique au Bureau des Relations Internationales. En parallèle, j’étais également en deuxième année de Master de Recherche en Anglais.
Pourquoi avez-vous souhaité réaliser une mission de service civique à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines ?
Coline : Parce que je me suis lancée dans une association il y a deux ans (Lit&Rature). Notre but était de proposer aux étudiants leurs meilleures soirées et des événements qui les marquent au cours de l’année. Forcément, ça crée des liens avec la FLSH. Et quand on affectionne un lieu ? Eh bien on y passe 24h en « plus » par semaine. Etudiant ici, la mission était parfaite pour allier deux choses essentielles : mes études et un travail (nécessaire pour ma survie économique). Son contenu aussi était vraiment très intéressant au prime abord. Huit mois après, impression confirmée !
Ilona : J’avais déjà occupé plusieurs postes de vacataire à la FLSH (tutrice d’accueil, tutrice d’accompagnement à la phonothèque et vacataire en chaînes d’inscription), et je savais donc que c’était un environnement idéal pour travailler et étudier en même temps. Et la mission en elle-même correspondait tout à fait à mes ambitions professionnelles : celles d’être au service des étudiants et de travailler dans un domaine international.
Comment avez-vous vécu ces 8 mois : des moments forts ? Des moments plus difficiles ?
Coline : J’aurais voulu dire que c’était un calvaire, mais avec les réponses précédentes, ça n’aurait pas été crédible… Ces 8 mois ont été d’une grande richesse, peut-être plus que je ne l’imaginais : j’ai gagné en confiance en moi, j’ai gagné dans mes relations avec autrui,…etc. Il y a eu pas mal de moments forts, comme le « Repas de Noël des étudiants » organisé avec Ilona et les associations. C’était un moment de partage vraiment sympa. Notamment quand une étudiante revenue de Finlande a sorti ses verres à bière-pong… Pour un eau-pong, évidemment ! Les moments les plus difficiles ont été des moments de stress extérieurs qui avaient un impact sur ma manière de travailler : parfois prise entre plusieurs obligations, les choses s’enchaînaient vite et je ne savais pas toujours gérer cela. Un temps d’adaptation a vite suffit à rectifier le tir !
Ilona : Ces 8 mois sont passés très vite, mais je n’en garde que des bons souvenirs. Les débuts ont été laborieux, notamment parce qu’on a été recrutées fin octobre, et que, me concernant, cela était bien trop tard pour se faire connaître et apprendre à connaître les étudiants internationaux du premier semestre. Malgré tout, le fait que nous nous soyons tout de suite bien entendues avec Coline a grandement facilité les choses ! Nous avions toutes les deux beaucoup d’idées de projets à mettre en place (chasse au trésor, blindtest, Killer Party, repas de Noël…) et notre plus grande réussite, c’est d’avoir pu tout faire ! Le seul moment difficile a donc été ce début d’année, le temps de prendre ses marques ! Après ça, le semestre a pu démarrer correctement, et le deuxième semestre était une vraie partie de plaisir, puisque nous avions pris nos marques et que cette fois, les étudiants internationaux me connaissaient.
Qu’est-ce qui vous a le plus intéressé dans la mission ?
Coline : La gestion de projets a été quelque chose qui m’a vraiment plu puisqu’elle impliquait plusieurs choses : la satisfaction de voir des idées mises en formes, les relations avec tous les acteurs du projet, la communication autour de ce projet…etc. Ce tout, c’était vraiment kiffant !
Ilona : J’ai adoré être au contact de tous ces étudiants d’origines diverses. Cela m’a rappelé l’ambiance que j’avais connue quand j’étais moi-même partie en Erasmus. Les voir partir m’a un peu fendu le coeur, mais il faut savoir couper le cordon ! Du côté des étudiants français, j’ai apprécié avoir cette proximité avec eux pour échanger sur les mobilités internationales. J’ai pu les aider, notamment à monter leurs dossiers de candidature (CV, lettres de motivation) pour partir à l’étranger, et j’étais très heureuse quand certains m’envoyaient un message pour me dire qu’ils étaient pris ! J’ai aussi beaucoup aimé mettre en place un projet de A à Z, c’est une véritable satisfaction personnelle !
Qu’avez vous appris sur la Faculté? Sur vous ?
Coline : Sur moi ? J’ai appris que j’étais bien plus patiente que je ne le pensais. Et qu’avec un peu d’efforts, je savais me montrer organisée dans mon travail : je n’avais jamais trié ma boîte mail par dossiers. Je l’ai fait, et je vous le conseille : ça change la vie ! Et que derrière toutes ces portes au rez-de-chaussée (et ailleurs) se cachent bien des corps de métiers (et des personnes surtout) qui font beaucoup pour le bon déroulement de nos études ! On ne s’en rend pas forcément compte vu de l’extérieur.
Ilona : Sur la FLSH, je pense avoir davantage appris sur la façon dont une équipe fonctionne au sein d’un service, les tâches de chacun et les initiatives à prendre. Sur moi, j’ai beaucoup appris ! Non seulement j’ai gagné en confiance en moi , et ça m’a notamment permis d’affirmer mes choix quand il s’agissait de créer un événement, ou encore d’avoir plus d’assurance quand il s’agissait de parler en public. C’est, entre autres, grâce à Coline et son énergie débordante que j’ai compris qu’il fallait toujours se montrer actif et de bonne humeur pour que cela soit communicatif et qu’un événement fonctionne. J’espère que les deux prochains services civiques s’entendront aussi bien que nous !
Quels sont vos projets pour la suite ?
Coline : Mon projet pour la suite, c’est des pousser plus loin mes compétences en gestion de projets justement. J’envisage un master – à Limoges ou ailleurs – qui m’aide à parvenir à cet objectif. Mais d’ici là : game over, j’étéberne !
Ilona : L’année prochaine, je pars en tant que lectrice à l’Université de Durham, en Angleterre, mais à long terme, je souhaite devenir enseignante-chercheuse de littérature anglaise en université (pourquoi pas à Limoges) ! D’ici-là, j’espère que d’autres étudiants seront motivés pour reprendre le flambeau, et se lancer dans la même aventure que Coline et moi, qui, en plus de nous avoir fait grandir, nous a fait faire des rencontres inoubliables.