Jade, séjour Eramus en allemagne

Jade, étudiante en Licence de Langues étrangères appliquées   a effectué un séjour d’un an  à Ratisbonne en Bavière (Allemagne) en 2017-2018 dans le cadre du programme Erasmus. Elle raconte son parcours, ses premiers pas en Allemagne et donne des conseils aux futurs étudiants qui partiront en mobilité.

Le départ :

Je savais que je voulais faire un Erasmus depuis le lycée grâce à un échange auquel j’avais participé organisé par mon lycée.

Arrivée en première année à la Faculté des Lettres mon objectif principal était de partir en Erasmus. Je me suis donc renseignée auprès des professeurs, je suis allée à toutes les réunions d’information organisées par le service relations internationales de la fac. J’ai ensuite rempli le dossier pour postuler tout en stressant comme une malade pour avoir les notes qu’il fallait.

J’ai donc était acceptée et j’étais très contente.

Avant le départ, j’avais cherché des logements pendant des mois jusqu’à ce que je rencontre des Allemands qui étaient en séjour d’études à la fac qui m’ont donner des infos et grâce à eux j’ai pu trouver un logement sur place… Enfin, j’ai squatté chez des gens.

Je suis arrivée en Allemagne un mois avant le début des cours qui commençaient le 15 octobre.

Mon arrivée :

J’étais partie de chez moi la veille de mon vol qui était à Lyon. J’ai dormi à l’hôtel avec ma mère. Je n’ai pas dormi de la nuit, j’étais trop excitée ! En plus, c’était la première fois que je prenais l’avion. Pour partir j’avais tout simplement une grosse valise et un gros sac à dos.

Arrivant à l’aéroport avec ma mère, on a attendu un petit peu de temps puis je suis allée donner ma grosse valise. Là où je devais faire le check-in de ma valise il n’y avait personne alors qu’à côté il y avait le check-in pour Budapest et il y avait une longue file de personnes, je trouvais ça assez drôle.

Je recevais pleins de messages de tout le monde. Ma mère était stressée et sur le coup j’étais assez malheureuse. J’ai eu très peur et je suis de nature à stresser très vite pour rien. J’ai assez facilement trouvé mon avion. Je suis montée dans l’avion à 15h, tellement que j’étais stressée je n’avais pas mangé. Dans l’avion, je me sentais fatiguée, j’étais toute seule et j’ai un peu pleuré. Il y a une dame qui m’a donné à boire et un sandwich.

Arrivée en Allemagne, contrairement à ce que j’ai pu penser, c’était assez facile de se repérer dans l’aéroport. J’ai donc pris le bus pour Freising, durant mon trajet, un monsieur âgé a essayé de me parler, je n’ai rien compris.

Ensuite, je devais acheter un billet pour prendre le train, c’était une épreuve difficile car je n’arrivais pas à me faire comprendre.

Une fois dans le train j’ai regardé défiler le paysage et j’ai dormi un peu.

J’étais en contact avec un allemand qui était venu étudier à la fac des lettres à Limoges pour un semestre et c’est lui qui est venu me chercher à la gare pour m’amener à mon logement (chez trois garçons). Il m’a expliqué comment fonctionnait la ville mais je n’ai pas trop compris sur le moment.

Arrivée à mon logement, j’ai rencontré mes colocataires, au premier abord un des garçons était plus sympa que l’autre. J’étais avec ma valise et mon sac dans un coin de la pièce, je n’osais pas bouger pour ne pas faire du bruit et les déranger. Ils m’ont proposé à boire et on a discuté un peu en anglais. Ensuite, on a fait à manger pour tout le monde, on a fait des pâtes avec de la sauce tomate à l’ail. On a dîné tous ensemble, les trois garçons et une copine à eux. Je ne comprenais pas tout ce qu’ils se disait  car l’accent bavarois était compliqué à comprendre.

A 21h, un des garçons part se coucher et me dit bonne nuit. Et avec l’autre, on a parlé pendant une heure puis on a été se coucher. Une fois couchée, je pensais au lendemain et je stressais pour des choses simples comme “comment allait se passer le petit-déjeuner?”

Vie quotidienne :

A l’université d’accueil,j’avais autant d’heures de cours qu’à Limoges mais c’était super dur de trouver des cours du domaine d’application car c’était tout en allemand et je n’étais pas au niveau pour suivre ce genre de cours.

Il y avait beaucoup moins de démarches administratives qu’en France. Quand j’avais un problème administratif ils m’ont beaucoup aidée.

Contrairement à Limoges, le campus de l’université était comme une petite ville. Un vrai campus avec un salon de coiffure, une banque, un restaurant, un centre sportif. J’aimais bien ce concept, c’était chouette.

Le niveau des cours était super élevé par rapport à la France. Je ne le savais pas mais mon université d’accueil était une université d’élite.

J’assistais à des cours d’allemand (l’équivalent au cours de FLE mais en allemand). J’ai aussi suivi des cours d’anglais et de domaine d’application pour lesquels j’ai souffert car c’était très dur.

Le système de notation était différent de celui de la France. Les notes allaient de 1 à 6. 6 étant la pire note et 1 la meilleure et il fallait atteindre la note de 4 pour avoir la moyenne. En plus, parfois, ils mettaient les notes sur 100. Je savais que je n’atteignait pas les ECTS requis si je n’étais pas au moins à 65%. J’avais eu 13 de moyenne environ.

Dans un premier temps j’ai eu du mal à me faire des amis allemands, mais au bout d’un certain temps j’en avais quelques uns (ça s’est fait progressivement).

Je ne mangeais que très rarement à la cafet universitaire car c’était très salé, très gras et très sucré. Mais ce qui était bien c’est qu’il y avait toujours l’option vegan.

Sur le campus, il y avait beaucoup de cafétérias et de bibliothèques avec une bibliothèque centrale. Dans ces bibliothèques il était interdit de parler, même respirer trop fort sinon les gens te regardaient méchamment,  je travaillais donc dans les cafets.

Autres activités :

Je suis sportive de haut niveau donc j’ai dû trouver un club dans la ville, cela n’avait rien à avoir avec mon université d’accueil. Grâce à mon sport je me suis fait beaucoup d’amis. Je faisais donc beaucoup de sport (15h par semaine) et une fois par semaine j’allais jusqu’à Munich m’entrainer au parc olympique.

En dehors des cours je voyais souvent ma tandem de langue. J’étais très souvent avec elle. Je passais aussi du temps avec quelques Erasmus français. On allait boire des cafés et manger des brunchs.

J’ai un petit peu voyagé durant mon séjour. J’ai bien visité Munich, je suis allée à Nuremberg et d’autres villes pour les compétitions. Je suis allée à Prague avec un ami américain et une amie russe. J’ai trouvé la ville très jolie mais j’étais contente de retourner à Regensburg.

Projets liés à cette mobilité :

Je voulais m’améliorer en allemand car c’est en partant qu’on peut vraiment connaître la langue. L’allemand est une langue que j’aime trop trop trop !

Cette expérience m’a ouvert à des horizons plus larges. J’ai pour projet de soit faire mon master dans un cursus franco-allemand, soit, et ce serait extraordinaire, de poursuivre mes études aux Etats-Unis en tant que “Student Athlete”.

Mon admission est difficile à prédire dans la mesure où même si mes résultats sont largement satisfaisants le processus administratif est long et complexe. Et je suis dans l’incertitude concernant l’obtention d’une éventuelle bourse.

Je croise les doigts et je remercie le personnel de la faculté des lettres et des sciences humaines pour leur aide et leur soutien.

Conseils :

Faites l’effort de connaître les locaux et de ne pas rester entre Erasmus, sinon on progresse moins vite.

Il faut vraiment se donner à fond pour trouver un logement et ne pas hésiter à prendre contact avec les étudiants de la fac déjà partis en Allemagne ou avec les étudiants allemands qui sont là en mobilité pour leur demander des bons plans.

Ne pas se laisser influencer par des personnes qui vous diront que vous êtes trop jeune pour partir, etc… Foncez !